rencontre

L'incroyable aventure
d'Uranie Huet

Originaire d’Argenton-sur-Creuse, Uranie Huet s’est embarquée très tôt sur les sentiers de France et d’ailleurs. Pour ses trente ans, la jeune femme a vu grand et se lancera dans un périple long de 3 000 km à l’autre bout du monde.

Uranie Huet a découvert le goût du voyage très jeune, aux côtés de ses parents. Son père notamment, l’a initiée à la randonnée longue distance. À l’aube de ses trente ans, c’est à celui-ci, disparu il y a trois ans, qu’elle souhaite rendre hommage à travers un projet audacieux : parcourir la Nouvelle-Zélande de la pointe nord à la pointe sud, à pied, en toute autonomie et en solitaire.

Le départ, fixé au 10 novembre, est donc un défi sportif, personnel et caritatif car Uranie souhaite mettre en avant l’association 1 000 bracelets pour un projet, qui vient en aide aux personnes malades ou handicapées. Une cagnotte dédiée aux projets en cours sera ouverte le jour de son départ.

« Lorsque j’ai perdu mon père d’un cancer il y a trois ans, j’avais plutôt dans l’idée de m’orienter vers une association qui lutte contre cette maladie. Mais j’ai cherché une association plus locale, à taille humaine. Le lien et le contact étaient importants », confie Uranie qui s’est ainsi dirigée vers la petite structure castelroussine lors d’un forum associatif.

Une randonneuse aguerrie

Avant d’imaginer poser le pied à Auckland, Uranie a débuté les longues randonnées il y a trois ans en parcourant les 700 km qui séparent le Puy-en-Velay de Saint-Jean-Pied-de-Port, l’une des voies du chemin de Compostelle. « À l’arrivée, je n’avais qu’une envie, c’était de reprendre le sac et de repartir à l’aventure », précise-t-elle. Aussi a-t-elle poursuivi avec le tour de l’île de Minorque à pied, puis la découverte d’une partie du Mexique et de l’Indonésie. Sur le chemin de Compostelle, Uranie rencontrait d’autres marcheurs qui lui venaient en aide ou échangeaient avec elle : « On est tous à pied, avec un sac à dos plus ou moins lourd, on est sur le chemin pour des causes plus ou moins différentes. Mais c’est ça qui est beau, on retrouve quelque chose qui se perd, on se reconnecte et on revient à l’essentiel en se contentant de ce qu’il y a autour de nous. »

Uranie Huet semble être née pour chérir la liberté et satisfaire son goût de l’aventure. Saisonnière depuis toujours, elle a d’abord travaillé en tant qu’animatrice au sein d’écoles, de clubs de vacances et de campings durant sept ans. Mais cette touche-à-tout ne pouvait plus se cantonner à ce milieu, qu’elle a pourtant « adoré », et s’est dirigée ensuite vers l’accueil de touristes, aux ruines de la forteresse de Crozant puis à l’espace Monet Rollinat de Fresselines. Se contentant de peu, la jeune femme travaille six mois de l’année et voyage le reste du temps.

Une aventure hors norme

Pour organiser son périple en Nouvelle-Zélande, Uranie Huet a cependant eu besoin d’un coup de pouce et a créé une cagnotte afin de financer l’achat d’une partie de son matériel. Elle a choisi de voyager le plus légèrement possible pour endurer cette épreuve longue de six mois. Équipée d’un sac et de sa toile de tente, elle prévoit de se procurer sa nourriture au fur et à mesure du chemin, préférant ne pas s’encombrer : « L’important, c’est d’avoir un ou deux jours d’avance au cas où on traverserait une partie un peu plus compliquée. Il y a beaucoup de marées là-bas, et de changements de temps soudains. On peut vite se retrouver coincé après un gros orage à attendre que le niveau d’une rivière redescende par exemple. » 

Un filtre lui permettra de se procurer de l’eau tout au long du chemin, et les nuits pourront se passer aussi bien à l’extérieur que chez l’habitant. Uranie étalera l’aventure sur six mois même si elle pourrait la réduire de plusieurs semaines en accélérant le rythme : « Je préfère marcher entre 20 et 30 km par jour et n’ai pas envie de trop pousser pour me préserver des blessures. » En cas d’urgence, elle pourra joindre les secours à l’aide d’une balise. Le trek Te Araroa recouvre la découverte d’une multitude de paysages et comprend la traversée de longues plages ensoleillées, forêts boueuses et montagnes enneigées.

À 18 000 km de la France, la jeune femme partagera son aventure sur ses différents supports lorsqu’elle le pourra : « Le but, c’est de faire découvrir aux autres que c’est quelque chose de possible, et aussi de rester transparente en évoquant les aspects positifs aussi bien que négatifs du voyage. »

Avant son départ, elle se prépare modérément et randonne un peu chaque jour à travers le Berry : « Les conditions seront très différentes, et je pense que ça va beaucoup se jouer au niveau du mental. Il faut prendre son temps et écouter son corps le moment venu », ajoute-t-elle.

Tenant absolument à voyager seule, elle souhaite accomplir ce périple pour en apprendre plus sur elle, sur ses capacités physiques et émotionnelles et surtout, pour dédier l’expérience à son père. Et si cette aventure exceptionnelle marquera son trentième anniversaire, il ne fait aucun doute que d’autres projets ambitieux jalonneront l’avenir d’Uranie. 


Retrouvez Uranie Huet sur ses différentes plateformes

Cet article vous a plu ? Vous pouvez le partager !

Facebook
Twitter
LinkedIn
Telegram
Email

Découvrez d'autres articles...

Le média qui vous invite à causer, sans filtre.

S'inscrire à la newsletter

©2021. Le Taiseux, tous droits réservés. | Réalisation du site internet par Decilettre.